Les Origines Des Esclaves Du Château Du Marquis DEvans (2 Ème Époque) - Episode N°2 -
Les Origines des esclaves du Château du Marquis dEvans (2ème époque)
Sophie et Xavier furent menés nus à l'entrée du manoir de Saint-Pol et leurs poignets attachés, puis tirés vers le haut par une corde et fixés ainsi à une épaisse poutre, pendant de part et d'autre de la porte, tels deux prisonniers bien exhibés. Tous les soldats de la récente République venaient les voir, s'amuser de leur détresse, les peloter parfois... Enfin, une calèche arriva dans la cour, menée par un cocher, avec pour seul passager un homme de petite taille et faible stature, le cheveu long et gras, muni d'un maroquin de cuir noir. Il était empli de tics nerveux et paraissait assez repoussant de par son visage allongée aux allures de fouine mais aussi par son vicieux regard pervers. L'officier lui fit un signe et vint l'accueillir.
- Vous voilà enfin ! Je n'ai pas l'intention de m'attarder trop ici avec mes hommes. Il était temps que vous veniez
(L'homme descendit de la calèche)
- Ne vous impatientez pas colonel. Suite aux orages de la nuit, les routes sont boueuses et il n'était pas possible d'aller plus rapidement
Mais me voici, avec tous les documents... Et la somme prévue comme convenu.
Les deux hommes se lancèrent dans un long conciliabule. Le nouveau venu, notaire de son état, avait depuis bien longtemps des visées sur le Domaine de Saint-Pol et, accessoirement sur la fille de la famille, qu'il avait vue grandir, s'épanouir et devenir la jeune femme la plus désirable du pays. Mais le Comte était intransigeant et malgré ses difficultés financières était toujours parvenu à préserver l'intégrité de son domaine et l'avenir de ses s adoptés. Mais l'Histoire en avait décidé autrement. Proche des milieux républicains, le notaire avait guetté son heure. Apprenant que le colonel participait à la traque aux Chouans, il l'avait contacté et passé un accord... à l'officier et ses hommes tout ce qu'ils pourraient emporter, au notaire le manoir et les terres, en échange d'une forte somme.
- Bien, bien, qu'on les détache, ils doivent signer certains documents, dit-il d'une voix scélérate.
C'est dans le salon du manoir, installés à une longue table de bois massif que le notaire et l'officier commencèrent leur opération de spoliation. Maintenus chacun par deux soldats, Sophie et Xavier devaient assister impuissants à ces moments qui les privaient de ce qui leur revenait de plein droit.
- Ainsi, expliquait le notaire, ces documents précisent que Sophie et Xavier De Saint-Pol font partie du lot comprenant le manoir et les domaines dont je suis acquéreur et unique propriétaire, par la volonté de la Nation Républicaine
Amusant je trouve, d'appliquer à ces petits nobliaux les règles que leurs ancêtres imposaient à leurs serfs
Ils font désormais partie intégrante de ce domaine, dont ils portent d'ailleurs le nom. Ils ne peuvent pas en être chassés, mais n'ont aucun droit de le quitter, ni de le posséder. Qu'ils signent ici, dit-il en désignant le bas de l'une des pages tout en leur tendant une plume chargée dencre...
Sous la contrainte, apeurés les deux jeunes gens signèrent donc l'acte qui les privait de cette liberté fondamentale que la République se proposait de rendre accessible à tous les hommes.
- Bien, bien parfait, dit le notaire
ah ! Il reste le plus important, dit-il avec un regard égrillard... Ce dernier document, cet acte de mariage qui fait de la ci-devant Sophie de Saint-Pol, désormais partie intégrante de mes possessions, mon épouse.
Sophie avait blêmi, Xavier était pâle comme la mort... En moins d'une demi-journée, leur monde venait de s'effondrer. Leur père fut emmené, emprisonné, promis à la prison ou pire à une mort certaine par la guillotine, leurs biens confisqués, leur honneur bafoué, leurs corps souillés et maintenant, leur liberté arrachée... Ils n'étaient plus rien... Comme deux fantômes, ils signèrent encore tout ce qu'on leur dit de signer, perdant tout et devenant l'une et l'autre les jouets de ce pervers notaire qu'ils connaissaient à peine
Le colonel célébra le mariage républicain de Sophie avec le notaire, entérinant ainsi le statut d'épouse sans droits de la jeune femme qui la veille était persuadée de son éternelle liberté. Puis la troupe républicaine s'ébranla et quitta le manoir pour rejoindre la route de Cholet, laissant Sophie et Xavier seuls avec le vicieux notaire et son cocher, qui était aussi son homme de main et paraissant aussi pervers que son patron
Le nouveau Maître des lieux avait pris place dans un confortable fauteuil, le dos tourné à l'âtre de la cheminée dont il n'y avait nul besoin en ces premiers jours de l'été. Sophie se tenait agenouillée, nue, au pied du fauteuil, les mains liées dans le dos. La main du notaire jouait nonchalamment avec la douce chevelure de sa désormais épouse. Le cocher se tenait debout face à son Maître et Xavier était à ses pieds, aussi nu que sa soeur jumelle... Le notaire commença :
- Bien, je vais donc clarifier les choses. Vous Sophie (il caressa l'épaule nue de la jeune femme qui ne put réprimer un frisson) êtes désormais mon épouse. Pour simplifier les choses, légalement et compte tenu des renoncements à vos droits, titres et terres que vous avez signé, vous m'appartenez.
Le notaire claque des doigts, le cocher exhiba un lourd et épais collier de cuir clouté qu'il referma autour du cou du jeune homme... Le notaire poursuivit :
- Voilà ! (il battit des mains) Xavier est désormais un chien ! (il rit à nouveau) Un chien qu'il va falloir dresser et je sais que mon bon Norbert sera parfait pour cela ! Donc, le chien ne se déplacera plus qu'à quatre pattes et il ne s'exprimera naturellement... qu'en aboyant ! Oh, que c'est drôle ! s'emporta le notaire
Il se mit de nouveau à rire vicieusement dans une nouvelle quinte de toux qui le fit cracher sur le magnifique tapis de Perse du salon, qui avait échappé par miracle à la tornade du pillage des "Bleus Révolutionnaires". Un frisson avait saisi l'échine de Sophie à l'énoncé du destin de son frère tant aimé. Lui, semblait totalement indifférent, il ne réagit ni à la pose du collier, ni quand Norbert fixa une laisse à ce collier et tira afin de le faire mettre à quatre pattes pour l'entraîner hors de la pièce. Avant qu'ils ne la quittent, le notaire adressa ses dernières instructions à Norbert mais aussi une précision capitale quant au futur comportement des deux jeunes gens :
- Oh Norbert, naturellement, il est de ton droit le plus absolu d'user de ce chien comme il te plaira, pour ton plaisir ou le dressage... Mais en aucun cas il ne doit habiter sous ton toit, sa place est au chenil, avec mes autres chiens, que ce soit clair !
- Oui Monsieur, c'est très clair, répondit Norbert
- Ah, jallais oublier ! (il sortit un document de sa serviette en cuir).
Un silence de mort fit suite à ces mots si difficiles à entendre. Sophie et Xavier pouvaient-ils faire confiance à cet homme répugnant ? Il navait pas lair dêtre un homme de parole sous ses airs emplis de vices
Mais pourtant quand il avait exprimé quil donnait sa parole de pouvoir sauver leur père de la guillotine, un air solennel qui ne trompe pas, avait émergé dans sa diction. Et puis, avaient-ils vraiment le choix ? Ils le comprirent vite et cest presque simultanément que les deux jeunes gens osèrent dire :
- Nous
nous ferons ce que vous voulez, je le promets, dit Xavier, vaincu et les larmes aux yeux
- Oui, tout ce que vous voulez, je le promets aussi, mais sauvez notre bien aimé père de la mort
cest tout ce que nous voulons
- Parfait, cela me sied parfaitement
je suis, certes, un vieux vicelard mais quand je donne ma parole, je la donne. Demain matin, ce document partira pour le tribunal de Cholet
répliqua le notaire.
Puis le cocher quitta la pièce en entraînant Xavier le chien... Le notaire se pencha alors vers Sophie...
- J'ai encore beaucoup de choses à t'apprendre ma petite épouse... Je ne doute pas que tu vas être parfois réticente, quoi quavec ta promesse que tu viens de faire, mais en tout cas, je vais te dresser toi aussi. Tu deviendras la plus docile et dévouée des épouses, je te le garantis. Et c'est ton intérêt, car l'époux a droit de correction sur sa moitié et je ne compte pas m'en priver. Tu vas donc filer droit, quoi que j'exige de toi et me satisfaire en toutes choses. Moi, ou qui je te désignerai, car je gage qu'avec ta beauté et ton éducation, tu vas m'être fort utile pour capter l'attention de futurs clients... Et s'il faut payer de ta personne pour les convaincre, eh bien... je saurai ne pas me monter trop jaloux ! Est-ce bien compris ?
Sophie vaincue elle aussi, retenant ses larmes de rage et de désespoir secoua la tête affirmativement. Mais le notaire lui donna une claque :
- Je n'ai rien entendu ! Voulez-vous déjà me mécontenter ma chère épouse ? (Sophie renifla)
- J'ai bien compris, Monsieur ... (Nouvelle claque)
- Monsieur ? Eh bien, oubliez-vous que nous sommes désormais unis par les liens du mariage républicain ? (Petite tape sur la nuque)
- J'ai bien compris... m... mon cher époux
- Bien ! Oui c'est ainsi qu'il fallait le dire. Et maintenant, puisque les choses sont clairement établies, il nous reste une formalité à accomplir. Une fort agréable formalité, dirais-je !
Le notaire se leva et saisissant Sophie par les cheveux, la força à le suivre jusqu'à la grande table sur laquelle les deux jeunes gens avaient signé la perte de tout ce qui avait été leur vie jusqu'alors. Il la fit s'allonger le dos sur la table et lui releva la croupe, s'installant entre les cuisses de la jeune femme tout en baissant ses chausses... Sophie, regardait le grand lustre de cristal au-dessus d'elle, qui avait éclairé tant de repas heureux du temps... du temps d'avant... Elle sentit un bout de chair dur contre son intimité, ses lèvres se mirent à trembler légèrement et son souffle saccéléra lorsqu'elle sentit une tige de chair dure entrer en elle
- Le colonel m'a affirmé avoir préservé ta virginité... Eh bien j'en prends donc possession de plein droit, dit le notaire dans un souffle en poussant pour enfoncer sa bite dans la chatte étroite mais aussi étrange que cela puisse être, cette chatte était déjà fort trempée...
(A suivre
)
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